Se faire accompagner par une naturopathe spécialisée en contraception naturelle

Règles

Comment réduire naturellement des règles longues ?

On parle officiellement de règles longues lorsqu’elles durent plus de 7 jours mais selon les auteurs, plus de 6 jours peut déjà être considéré comme telles. Le plus souvent elles sont, en plus de ça, abondantes. Mais, pour beaucoup de femmes “règles longues” veut aussi dire avoir des petits saignements irréguliers qui n’en finissent pas. C’est la raison de cet article car je parle déjà de règles abondantes ici. Mais commençons par distinguer les règles longues parce qu’elles sont abondantes, des saignements intermenstruels qui n’ont rien à voir avec les règles. 

Règles longues ou saignements intermenstruels ?

Les menstruations résultent du détachement de l’endomètre, en principe 10 à 16 jours après l’ovulation, lorsqu’il n’y a pas une grossesse en cours. (L’endomètre est le “tapis de sang” qui se développe dans l’utérus au cours du cycle et qui sert à l’implantation d’un embryon). 

Tout autre type de saignement ne sont pas considérés comme des règles. On parle alors de saignements intermenstruels. Parfois, ils ne proviennent d’ailleurs même pas de l’endomètre mais par exemple du col de l’utérus ou du vagin.

Pour être sûr que ses saignements soient de vraies règles, il faut pouvoir confirmer une ovulation avant. C’est possible avec la méthode symptothermique, les tests de LH (pour certaines, ça ne marche pas pour toutes) ou encore en confirmant l’ovulation par échographie. Mais si vous ne faites rien de tout ça, des saignements qui arrivent à votre période habituelle et qui ont le même flux correspondent plus probablement (mais pas à tous les coups) à vos règles. Alors que des saignements très rapprochés de vos dernières règles, ou de petits saignements irréguliers correspondent plus probablement à des saignements intermenstruels, souvent pris à tort pour des règles longues

Ainsi, on peut distinguer les règles longues des saignements intermenstruels. 

Qu’est-ce que cachent les règles longues ?

Les longs saignements, qu’il s’agisse de règles longues ou de saignements intermenstruels, ne sont pas anodins. L’un comme l’autre peut cacher un problème sous-jacent.  

Les “masses” dans l’utérus

Qu’il s’agisse de polypes ou de fibromes, ils peuvent donner des règles longues et abondantes mais aussi provoquer des petites pertes de sang irréguliers. Il s’agit de “masses” bénignes mais il est toujours bon d’être au courant si on en a. Je parle un peu plus des fibromes dans cet article.

Plus grave, mais heureusement beaucoup plus rare, une tumeur maligne de l’utérus ou du col de l’utérus peuvent aussi donner des saignements longs et irréguliers. 

fibromes utérins

Adénomyose et endométriose

Ces 2 pathologies sont très similaires. On désigne d’ailleurs assez souvent l’adénomyose comme une sorte d’endométriose. Dans ces cas de figure, l’endomètre (ou plutôt un tissu proche de celui-ci) se développe en dehors de son emplacement normal. Dans un cas comme dans l’autre, elles donnent en général des règles longues et abondantes (peut-être encore plus pour l’adénomyose). Il est assez fréquent aussi qu’elles provoquent des saignements en dehors des menstruations, comme suite à un rapport sexuel, autour de l’ovulation ou encore créer des spottings avant les règles. 

Les dérèglements hormonaux qui provoquent des règles longues

Certains dérèglements hormonaux peuvent provoquer aussi des règles longues. C’est le cas lorsqu’on a trop d’œstrogènes par rapport à la progestérone, les 2 hormones qui sont sécrétées au cours du cycle. Je parle un peu plus de cette hyperoestrogénie dans cet article. Il s’agit très probablement du dérèglement hormonal le plus fréquent. Parfois cet excès d’œstrogènes conduit au développement d’un ectropion. Cela correspond à de la muqueuse, normalement située à l’intérieur du col de l’utérus, qui déborde sur la partie extérieure du col. Il peut provoquer des règles longues ou des petits saignements irréguliers, notamment après les rapports sexuels. 

Enfin l’hypothyroïdie, donnent souvent des règles longues, de plus de 7 jours et abondantes. La glande thyroïde est étroitement liée aux ovaires et participe à l’équilibre entre les œstrogènes et la progestérone. 

Les contraceptions hormonales

Il arrive que les contraceptions hormonales donnent de petits saignements irréguliers, pouvant durer des semaines, et même être parfois interminables. On ne parle pas ici de règles longues car il n’y a en principe plus d’ovulation.

Cela est plus fréquent pour les contraceptions progestatives, sans l’ajout d’éthynylestradiol. C’est le cas pour l’implant, les DIU hormonaux, l’injection et les pilules microdosées. Cela peut aussi arriver suite à la prise d’une pilule du lendemain mais en théorie ça ne s’éternise pas dans le temps. 

C’est en général le signe d’une intolérance à l’hormone synthétique de la part de l’organisme. Les femmes n’y sont pas toutes sensibles, et parfois la tolèrent sans problème pendant des années puis, pour une raison qu’on ignore, le corps se met à ne plus la supporter. 

Les autres causes

Enfin, il existe d’autres explications pour ces règles longues comme les troubles de la coagulation, soit due à une pathologie, soit lié à la prise d’un anticoagulant ou certains anti-inflammatoires.  

Des règles longues et saignements intermenstruels peuvent aussi être dus à une infection pelvienne ou du col de l’utérus. 

Enfin, elles s’expliquent aussi si l’on porte un DIU au cuivre, qu’on vit une fausse couche ou encore suite à un avortement. 

Que faire si on a des règles longues ou d’autres saignements ?

La première chose à faire est de comprendre la raison de ses règles longues. Comme on vient de le voir, il s’agit parfois d’un problème sérieux. Il est donc primordial de vérifier les causes auprès d’un médecin afin qu’elles soient correctement prises en charge. 

Les solutions naturelles

La balance hormonale

L’accompagnement en naturopathie varie en fonction du problème qui cause les règles longues. Mais dans beaucoup de situations, on essayera d’équilibrer les œstrogènes et la progestérone. En effet, si ceux-ci ne sont pas en harmonie, ils peuvent accentuer le problème, voir en être tout simplement les premiers responsables. En travaillant sur l’hygiène de vie et en utilisant la phytothérapie et/ou la micronutrition, il est possible d’améliorer cette balance hormonale. 

Attention à la carence en Fer

Les règles longues, surtout si elles sont en plus abondantes, et autres saignements peuvent conduire sur le long terme à une carence en fer. Or, le fer intervient au niveau de la détoxification hépatique. L’un des mécanismes qui peut aboutir à un excès d’œstrogènes est une mauvaise détoxification des œstrogènes par le foie. Si ces derniers ne sont pas correctement éliminés, ils restent en circulation dans l’organisme et finissent par créer une hyperoestrogenie. Cette hyperoestrogenie augmente alors l’abondance et la durée des règles, et accentue la carence en fer. Bref, il s’agit d’un cercle vicieux. Dans les cas de règles longues, la carence en fer doit toujours être considérée.

Les plantes qui freinent les saignements

Il existe des plantes qui ont des propriétés hémostatiques et qui fonctionnent plutôt bien pour freiner les règles longues ou autres saignements intermenstruels. Mais attention, ce n’est pas parce que c’est naturel qu’il n’y a aucun danger à les prendre. Il est très important avant toute chose de comprendre d’abord la raison de ces règles longues

L’achillée millefeuille est une bonne hémostatique qui permet de mieux délimiter les saignements de règles. Elle freine les spottings qui parfois commencent avant le début des règles ou qui se prolongent quelques jours en fin de règles. 

L’alchémille est à la fois une plante hémostatique, grâce aux tanins qu’elle contient, mais aussi progesteron like. Elle joue du coup sur les deux tableaux. A la fois directement sur les saignements ainsi que sur le fond du problème si l’une des causes des règles longues est liée à une hyperoestrogenie. 

Enfin, la bourse à pasteur est une plante particulièrement efficace pour couper les saignements. Elle est plutôt adaptée pour freiner les règles abondantes et les rendre plus supportables. 

Les limites du naturel

Bien sûr on ne peut pas toujours accompagner le problème des règles longues avec des techniques naturelles. Tout dépend de la cause et de l’intensité des symptômes ! 

Si vous avez une tumeur maligne responsable de saignements longs, il est clair qu’il ne serait pas raisonnable de se tourner uniquement vers la naturopathie. De même pour une infection ! 

Certaines endométrioses et adénomyoses ne pourront pas être accompagnées seulement par des méthodes naturelles. C’est également le cas pour les fibromes et les polypes. De manière générale, il est préférable d’allier les deux, médecine conventionnelle et outils naturels / hygiène de vie, du moment qu’ils restent compatibles. Et ceci, pour de meilleurs résultats.

 

Pour rappel, le plagiat est illicite et des contrôles sont faits régulièrement sur ces articles afin que la propriété intellectuelle de l’auteure soit respectée. 

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