Se faire accompagner par une naturopathe spécialisée en contraception naturelle

Physiologie,  Règles,  Santé du cycle menstruel

Que peuvent vous apprendre vos menstruations ?

 

Les menstruations sont souvent mal perçues car contraignantes, souvent douloureuses… et pourtant, elles ont beaucoup à nous apprendre sur nous-même ! 

Mais en fait, question bête, c’est quoi les menstruations exactement ? 

Les menstruations ou règles, désignent l’écoulement de sang par le vagin, provenant de l’utérus, qui surviennent lorsqu’il n’y a pas de grossesse en cours et généralement 10 à 16 jours après l’ovulation. Elles durent en général 3 à 6 jours. Elles sont à différencier des “fausses règles” sous pilule, car pour ces dernières, il n’y a pas d’ovulation avant. Il ne s’agit que d’un cycle artificiel et ces “règles” se nomment des hémorragies de privation. 

Les règles douloureuses : qu’est-ce que ça signifie ?

La douleur est un symptôme très souvent associé aux règles, encore trop souvent considéré comme normal. Cela ne fera pas de mal de le répéter mais la douleur pendant les règles n’est JAMAIS normale.

Les règles douloureuses liées à une endométriose

On en parle peut-être un peu plus de nos jours car c’est un des symptômes fréquents de l’endométriose. Bien sûr, toutes les douleurs de règles ne sont pas non plus associées à cette pathologie. Pour l’endométriose, d’autres douleurs se manifestent souvent en plus sur d’autres plans : lors des rapports sexuels, à la miction, à la défécation, à la mise en place ou au retrait d’un tampon etc.

Les règles douloureuses liées à une hyperoestrogénie

Vous pouvez avoir des douleurs de règles sans être atteinte d’endométriose et cela ne sera toujours pas normal pour autant. Par exemple, lorsque l’utérus à beaucoup de sang à éliminer, les menstruations peuvent être douloureuses. En effet, à la fin de chaque cycle, s’il n’y a pas eu fécondation, l’utérus change sa muqueuse, que l’on nomme l’endomètre. Or, plus l’endomètre est épais, plus l’utérus va se contracter fortement pour l’éliminer, pouvant alors s’accompagner de douleur. Cela va généralement aussi avec des règles abondantes et peut signifier que vous avez trop d’œstrogènes. Ce “trop d’œstrogènes” peut venir d’une  surproduction de cette hormone : chez les femmes en surpoids car le tissu graisseux produit des œstrogènes, chez celles qui sont exposées aux perturbateurs endocriniens… Parfois c’est le corps qui les élimine mal. Il faut voir alors du côté du foie et des intestins. Enfin, cela peut aussi venir d’un manque de progestérone car cette dernière contrebalance les effets des oestrogènes. Et bien sûr, ça peut aussi être un mixte de tout ça. 

Les règles douloureuses liées à une perte de mobilité des organes

Une autre raison, qui peut expliquer ces règles douloureuses : la perte de mobilité des organes de la reproduction. L’utérus, qui est maintenu dans le bassin par 6 ligaments différents, n’a pas toujours une mobilité parfaite. Cela peut en effet être le cas après un choc sur le coccyx par exemple. Une inflammation importante et localisée sur cette zone est susceptible de créer un blocage. Ainsi, lorsque l’utérus, les ovaires ou les trompes n’ont plus toute leur liberté de mouvements habituels, au moment des menstruations, quand l’utérus se contracte, il va tirer sur cette zone bloquée. Cela est très souvent douloureux. Les ostéopathes, les kinésiologues, les chiropracteurs… ou toutes techniques manuelles qui peuvent redonner de la mobilité aux organes, sont d’un très grand secours contre les règles douloureuses.  

Les règles douloureuses liées à une inflammation

Enfin, qui dit douleur, dit inflammation. Plus votre corps est inflammé, plus les douleurs seront amplifiées. L’inflammation peut prendre sa source dans différentes situations, notamment au niveau de son hygiène de vie. Voici un de mes articles qui approfondit ce sujet.  

Les autres douleurs de règles

Les règles peuvent être douloureuses dans d’autres circonstances plus pathologiques comme par exemple la présence d’un fibrome (voir cet article pour plus d’informations sur les fibromes). Toutes douleurs aiguës pendant les règles doivent être prises sérieusement en considération et nécessitent de consulter un médecin.

Pour résumer, que peuvent nous apprendre les règles douloureuses ?

 

  • un excès possible d’œstrogènes/manque de progestérone
  • une perte de mobilité des organes de la reproduction
  • une inflammation
  • une pathologie de la sphère génitale

Si vous souhaitez davantage d’explications et de solutions sur le sujet, je vous invite à visionner ma vidéo sur les règles douloureuses. 

Les spottings

Ici, ce ne sont pas tout à fait des règles. Les spottings sont des petites pertes de sang, souvent brunâtres.  Elles peuvent survenir n’importe quand dans le cycle mais sont assez fréquentes juste avant l’arrivée des vraies règles. Pourquoi cette information est-elle importante ? Elle peut signifier différentes choses. Les spottings peuvent avoir une cause infectieuse, venir d’un fibrome, de polypes, indiquer un manque de progestérone ou encore être lié à de l’endométriose. En effet, une étude parue dans l’ American Journal of Obstetrics and Gynecology en 2014, a montré que les spottings de plus de 2 jours avant les règles étaient significativement associées à de l’endométriose. 

Il existe d’autres circonstances où l’on peut avoir du spotting sans gravité : parfois au moment de l’ovulation, au moment de l’implantation de l’embryon dans l’utérus (la nidation), en préménopause, lors d’un stress important (physique ou émotionnel, à condition que cela soit passager bien sûr), ou encore lorsque vous ne supportez plus votre contraception hormonale (implant, patch, anneau, pilule, DIU…). Pour ce dernier exemple je l’ai mis dans la catégorie “sans gravité”, car en principe, il suffit d’arrêter la contraception pour que les spottings s’arrêtent. Pour autant, le fait de ne plus tolérer sa contraception n’est pas anodin non plus. 

La couleur des règles

En principe, pas trop de surprise, le sang est plutôt rouge. Pourtant, un œil suffisamment averti peut y voir des nuances qui vous donneront une source d’information importante. S’il tire sur le rose ou l’orangé, cela peut être un saignement d’ovulation, car mélangé à du fluide cervical. Dans cet exemple, il ne s’agira donc pas de vraies règles mais d’un type de saignements intermenstruels. Des menstruations un peu trop claires et en petites quantités peuvent aussi indiquer un régime alimentaire inadapté : un manque de calories importants ou une carence en fer. Lorsque le sang est grisâtre, il peut indiquer une vaginose bactérienne. C’est parfois aussi le cas pour le sang orangé. Enfin, il peut être brunâtre, voire noirâtre et indique du sang oxydé, autrement dit du vieux sang. Cela peut être normal, quand le sang met du temps à s’écouler lors des menstruations. Mais lorsque le sang est très foncé et surtout s’il est accompagné d’autres symptômes anormaux (fièvre, odeurs, irritations…), il peut indiquer un blocage empêchant l’écoulement du sang par voie vaginale.  

Règles abondantes et règles trop légères

Les règles abondantes

La quantité de sang perdu donne aussi des informations sur votre état de santé. En moyenne, une femme perd 50 ml de sang au cours de ses menstruations. Lorsqu’une femme perd plus de 80 ml de sang au cours de ses règles, c’est considéré comme des règles anormalement abondantes. Pour estimer sa quantité de sang éliminé, vous pouvez faire le score de Higham, compter le nombre de tampons ou de serviettes hygiéniques utilisées tout au long des menstruations ou encore utiliser une coupe menstruelle graduée. Pour plus d’informations sur le sujet, je vous invite à consulter mon article sur les règles abondantes. Vous trouverez également dans cet article ce que signifient les règles abondantes sur votre état de santé et quelles solutions naturelles y apporter.

Les règles trop légères

Perdre trop peu de sang au cours de ses menstruations, n’est pas toujours optimal non plus. Tout d’abord, il faut être sûr qu’il s’agisse bien de vos vraies règles et non de saignements intermenstruels. Si vous êtes certaine qu’il s’agisse de vos véritables règles, vous ne devez pas perdre en dessous de 30 ml de sang en tout. En dessous de ce niveau, cela peut signifier :

  • une production insuffisante d’œstrogènes
  • un manque de calorie, dû à un régime alimentaire trop strict 
  • une activité sportive trop intense
  • une situation de stress intense et chronique

Pourquoi cela pose-t-il problème ? Ne pas produire suffisamment d’œstrogènes fragilise la solidité de vos os et pourrait vous mener éventuellement à de l’ostéoporose. Si vous cherchez à concevoir, votre endomètre risque d’être trop fin pour permettre une nidation et vous pouvez rencontrer des difficultés pour tomber enceinte. 

Comment sait-on si nos règles sont insuffisantes en quantité ? Si vous utilisez tout au long de vos menstruations moins de 6 serviettes ou tampons “classiques” et remplies, si vous utilisez une coupe menstruelle graduée ou enfin, en faisant une échographie de votre endomètre quelques jours à une semaine avant vos règles. Votre gynécologue pourra vous dire via l’échographie si l’endomètre est trop fin. 

Il existe des situations où il est normal d’avoir un endomètre très fin : la préménopause, si vous êtes sous contraception hormonale ou que vous l’avez arrêté il y a peu de temps, ou enfin après une intervention chirurgicale sur l’endomètre (ex: curetage). 

L’aménorrhée où quand les règles disparaissent

Il existe des raisons naturelles qui expliquent l’absence de règles comme la grossesse, l’allaitement et la ménopause. Dans ces conditions, l’absence de règles est parfaitement physiologique. Certains médicaments peuvent aussi stopper les menstruations, à commencer par les contraceptions progestatives (ex : implant, injection, stérilet hormonal…) et cette absence de menstruation peut perdurer quelques mois à l’arrêt du traitement.  En dehors de ces événements, ne plus avoir ses règles, veut dire que quelque chose ne va pas.  En général cela découle du fait que vous n’ovulez plus. Or justement, l’événement majeur du cycle menstruel est non pas les menstruations mais l’ovulation. Une femme qui n’ovule plus peut signifier plusieurs choses : un syndrome des ovaires polykystique, une aménorrhée hypothalamique fonctionnelle, une hyperprolactinémie, des troubles de la thyroïde… chacune de ces pathologies ont une prise en charge particulière et l’un des premiers signes qui peuvent vous alerter est l’absence de règles.

Résumons

Pour résumer, être attentive à ses menstruations est un bon moyen de savoir si vous êtes en bonne santé ou non.  Elles peuvent vous alerter sur des pathologies sérieuses comme vous donner une idée de votre équilibre hormonal entre œstrogènes et progestérone. Travailler sur son hygiène de vie, notamment grâce à la naturopathie, vous aidera à retrouver des menstruations harmonieuses. Comment ? En vous aidant à réduire l’inflammation de votre organisme, en adaptant votre alimentation aux besoins de votre cycle et en travaillant sur l’équilibre hormonale de vos œstrogènes et de votre progestérone.

 

Pour rappel, le plagiat est illicite et des contrôles sont faits régulièrement sur ces articles afin que la propriété intellectuelle de l’auteure soit respectée. 

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