Se faire accompagner par une naturopathe spécialisée en contraception naturelle

Santé du cycle menstruel

Les outils naturels contre les migraines cataméniales

Les migraines en général affectent plus fréquemment les femmes que les hommes et pour cause, pour les femmes il existe en bonus les migraines cataméniales ! C’est-à-dire, des migraines liées aux menstruations. Chez les femmes migraineuses en général, 20 à 25% d’entre elles font l’expérience de migraines cataméniales

Les migraines cataméniales, qu’est-ce que c’est exactement?

Ces migraines surviennent autour des menstruations, le plus souvent quelques jours avant. Elles entrent alors dans la catégorie des nombreux symptômes du syndrome prémenstruel. Mais parfois elles se manifestent pendant les règles, voire plus rarement, en fin de règles. 

Il existe 2 types de migraines cataméniales : les pures et celles relativement liées aux menstruations. Pour les migraines cataméniales pures, elles surviennent uniquement autour des menstruations mais jamais dans d’autres circonstances. Alors que pour les autres, elles peuvent arriver en d’autres périodes du cycle également. 

Les migraines cataméniales peuvent se déclencher avec un cycle artificiel (c’est-à-dire sous pilule, patch ou anneau) ou un cycle naturel. La contraception hormonale soulage parfois ces migraines mais le plus souvent elle en est plutôt responsable. 

Comment les hormones sont-elles responsables des migraines cataméniales ?

Les mécanismes

Les migraines cataméniales sont provoquées par la chute brutale des œstrogènes en fin de cycle, associée à une progestérone déjà basse. 

Les œstrogènes ont le pouvoir d’activer les mastocytes, des cellules du système immunitaire qui libèrent des prostaglandines et de l’histamine. Ces deux messagers jouent de nombreux rôles, en particulier ils augmentent l’inflammation. L’histamine est impliquée dans les réactions allergiques en créant notamment la vasodilatation des vaisseaux sanguins et les gonflements. 

La progestérone, elle, inhibe l’activité des mastocytes. Elle provoque l’action inverse de l’inflammation.

Ajouté à cela, la chute hormonale d’œstrogènes et de progestérone induit aussi une baisse des neurotransmetteurs inhibiteurs :  comme la sérotonine et le GABA, qui freinent l’activité cérébrale. Les neurotransmetteurs excitateurs sont alors relativement plus élevés : comme le glutamate, qui augmente l’activité cérébrale.

Les conséquences

En phase post-ovulatoire, nous sommes censés avoir majoritairement de la progestérone et un peu d’œstrogènes. Or, si à ce moment-là, l’équilibre est rompu, nous allons nous retrouver avec une augmentation de l’inflammation. Les vaisseaux sanguins se dilatent, ce qui induit un léger gonflement. On imagine alors tout ça au niveau du cerveau, avec une activité cérébrale boostée et on comprend mieux comment les migraines cataméniales s’installent. 

Les raisons multifactorielles qui conduisent aux migraines

La chute hormonale provoque les migraines cataméniales mais pas que… Assez souvent, il existe plusieurs raisons qui mènent à ces crises. 

L’inflammation

Premièrement, tout ce qui fait grimper l’inflammation : le manque de sommeil, le stress, dans certains cas une intolérance alimentaire. Le gluten par exemple, avec la maladie cœliaque,  cause parfois des migraines. D’autres raisons alimentaires favorisent les migraines cataméniales : l’alcool et la caféine mais aussi certains conservateurs comme les nitrates ou le glutamate monosodique. 

L’élimination des œstrogènes

Deuxièmement, les facteurs qui créent le déséquilibre entre œstrogènes et progestérone. Il arrive que le foie peine à détoxifier correctement les œstrogènes, par exemple à cause d’une carence en fer ou en vitamines du groupe B. Cela conduit alors vers une hyperoestrogénie, ingrédient favorable aux migraines cataméniales. Des fois, le problème vient plutôt de l’intestin. Il peut renvoyer les œstrogènes usagées dans la circulation sanguine notamment à cause d’un manque de fibres alimentaires.

Les autres facteurs favorisants les migraines

Enfin, dans certains cas, une fragilité au niveau des cervicales peut aussi favoriser l’arrivée des migraines. Dans ce cas de figure, c’est l’ostéopathie qui vous soulagera le mieux. 

Un autre élément qui peut aussi encourager les migraines et dont il est difficile d’admettre tant ils sont présents dans nos vies : les écrans. Trop de temps passé devant les écrans peut conduire aux migraines.  Pour certaines, ce sont davantage les changements de temps, de saisons ou d’altitude qui participent à la venue d’une migraine.

Soyez attentives si les jours qui ont précédé les migraines cataméniales, plusieurs de ces déclencheurs étaient particulièrement présents. Repérer ces éléments permet d’ajuster son comportement afin de les éviter. 

Quelles sont les solutions naturelles pour éviter les migraines cataméniales ?

En micronutrition

Le magnésium est reconnu pour soulager de façon significative les migraines. En effet, il régule les neurotransmetteurs et il participe et stimule la fabrication du GABA. Il est mieux assimilé lorsqu’il est associé à de la vitamine B6 et de la taurine. La taurine a d’ailleurs aussi des effets protecteurs sur le cerveau.

La vitamine B2 prévient également les migraines, d’après une étude européenne publiée dans Neurology. Elle lutte contre l’inflammation des nerfs, un élément qui contribue aux migraines. Elle soutient aussi l’activité des mitochondries, un organite cellulaire qui fournit de l’énergie. Or justement, les migraines sont parfois causées par des anomalies mitochondriales dans le cerveau.

Le coenzyme Q10, un puissant antioxydant, réduit et prévient les crises de migraines. Il agit de façon similaire à la vitamine B2. 

Enfin, prendre du fer peut soulager les migraines cataméniales qui surviennent en fin de règles et qui sont liées à la brève anémie ferriprive résultant de la perte de sang. 

Au niveau hormonal

Bien sûr, pour avoir un véritable effet sur les migraines cataméniales, il est impératif de s’occuper de l’équilibre hormonal du cycle. La progestérone, ayant une action anti-inflammatoire, module les effets des œstrogènes. On peut utiliser des plantes phytoprogestatives comme le gattilier, l’alchémille ou les bourgeons de pommier. On peut aussi dans certains cas prendre de la progestérone bio-identique. En revanche, les progestatifs, qui sont des hormones synthétiques que l’on retrouve dans les contraceptions hormonales, n’apportent en général pas cet effet apaisant sur les migraines. 

On peut aussi soutenir le foie et les intestins afin qu’ils éliminent mieux les œstrogènes usagers et produire une chute hormonale plus douce. Il y a de nombreuses façons d’intervenir sur le foie, que ça soit par les plantes ou la micronutrition. 

Enfin, la mélatonine, qu’on qualifie parfois d’hormone du sommeil, réduit la fréquence et l’intensité des migraines. Elle est même mieux tolérée que l’amitriptyline dans cette étude comparative

En phytothérapie

Finalement, il existe des plantes qui peuvent prévenir les migraines en général, dont bien sûr les migraines cataméniales

Le Ginkgo Biloba améliore la microcirculation, il favorise une meilleure circulation cérébrale et prévient ainsi les migraines cataméniales

Mais la plante incontournable dans ce domaine est la Grande Camomille, appelée aussi la Partenelle. Je vous laisse visualiser la vidéo très complète sur le sujet de Christophe Bernard :

 

 

Pour rappel, le plagiat est illicite et des contrôles sont faits régulièrement sur ces articles afin que la propriété intellectuelle de l’auteure soit respectée. 

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