Se faire accompagner par une naturopathe spécialisée en contraception naturelle

Contraceptions naturelles et fiables
contraception naturelle

3 contraceptions naturelles sur lesquelles vous pouvez compter

Il existe de bonnes raisons pour vouloir se tourner vers une contraception naturelle. La pilule, encore largement proposée aujourd’hui, ne fait plus l’unanimité. La population a pris conscience des risques de thrombo-embolie, de cancer du sein ou encore de cancer du col de l’utérus que cause cette contraception. Plus récemment, on lui découvre des effets sur les risques de dépression. A cela s’ajoute les nombreux effets indésirables : maux de tête, perte de libido, prise de poids, maux de ventre etc. Et la plupart des femmes ne souhaitent désormais plus s’y soumettre. Beaucoup souhaiteraient des contraceptions naturelles.
Seulement, peut-on faire confiance aux contraceptions naturelles ? N’est-ce pas un peu risqué ? Car c’est bien beau d’arrêter la pilule, mais si c’est pour tomber enceinte les mois suivants, ce n’est pas envisageable. Bien sûr, parmi les contraceptions conventionnelles, il existe toujours le stérilet au cuivre (DIU). Cela reste une excellente alternative, mais que faire lorsque l’on veut quelque chose de complètement naturel ? Ou lorsque le DIU ne convient pas non plus ?

Les contraceptions naturelles : toutes ne se valent pas

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y a un large choix de contraceptions naturelles et alternatives. Il y a par exemple des spermicides à base d’huiles essentielles, le retrait, le Clear Blue, la méthode des deux jours, la méthode du calendrier (Ogino-Knaus), la méthode des jours fixes etc. J’en ai compté plus d’une quinzaine.

Seulement toutes ne se valent pas et de loin. Certaines ne sont clairement pas assez efficaces pour convenir aux couples occidentaux, habitués à une quasi infaillibilité de leur contraception. Il faut donc faire le tri et ne pas se lancer sans avoir analysé un minimum l’efficacité de la méthode en question.

Celles, qui attestent une bonne fiabilité, se basent sur l’évitement des rapports sexuels pendant la période à risque de grossesse du cycle menstruel. Car oui, il est important de comprendre que la femme n’est pas fertile en permanence (contrairement à l’homme). Il n’y a en réalité qu’une semaine par cycle où elle peut réellement tomber enceinte. Ainsi, on retrouve différentes méthodes de contraception qui proposent de repérer au plus près cette période fertile. Le couple doit ensuite éviter les rapports sexuels pendant ce moment, ou se protéger avec une méthode barrière tel que les préservatifs ou le diaphragme.

En voici 3 sur lesquelles vous pouvez raisonnablement compter du point de vue de leur efficacité. Je vous les présente ici par ordre croissant de fiabilité.

La MOB comme contraception naturelle et fiable

Comment fonctionne-t-elle ?

La MOB (ou méthode d’ovulation Billings) demande l’observation de la glaire cervicale, un des marqueurs de la fertilité féminine. Cette sécrétion est produite naturellement par le col de l’utérus et permet la survie des spermatozoïdes pendant plusieurs jours. Ce fluide est donc fabriqué pendant la période féconde du cycle menstruel, qui dure en moyenne une dizaine de jour.

La femme doit donc apprendre à repérer ce marqueur de fertilité de 2 façons différentes : au niveau de la sensation à la vulve et au niveau de l’aspect visuel. Ensuite, elle suit des règles précises propres à la MOB, pour éviter de tomber enceinte. Elle notera ces informations dans un tableau afin de savoir où elle se trouve dans son cycle ou dans une application. Cela demande une certaine rigueur et une attention particulière à son corps, surtout au début. Mais avec de la pratique, ce signe devient facile à repérer et à interpréter.

Quelle fiabilité ?

Ce n’est donc pas celle avec la meilleure fiabilité, mais elle reste tout de même intéressante.

En effet, son taux d’échec, lors de son utilisation optimale, est de 1 à 3%. Autrement dit, sur 100 femmes, une à trois tombent enceinte malgré une utilisation correcte de la contraception. Cette fiabilité est légèrement supérieure à celle du préservatif masculin.

Notons toutefois qu’il faut un véritable apprentissage pour qu’elle soit efficace. De ce fait, son taux d’échec dans son emploi typique (c’est-à-dire, lorsqu’on inclut les erreurs d’utilisation) est très élevé. Il est donc particulièrement important de se former rigoureusement si l’on souhaite garder une bonne efficacité.

Ajoutons à cela que cette contraception a été développée par et pour les catholiques. En général, les formateurs de la MOB ne prôneront donc pas les préservatifs pendant la période féconde. Par ailleurs, l’efficacité de la méthode n’a pas été mesurée avec l’utilisation d’une méthode barrière durant cette phase du cycle. Il est alors difficile de connaître sa fiabilité dans ces conditions. 

Dans tous les cas, si vous faites le choix de cette contraception, sans faire l’abstinence périodique, il est primordial d’être au point avec sa méthode barrière. Même si vous pensez savoir bien utiliser un préservatif ou un diaphragme, assurez vous auprès d’une sage-femme, d’un gynécologue ou auprès d’un centre de planning familial que vous le faite réellement correctement. 

L’avantage de la MOB est qu’elle est gratuite et ne nécessite pas de matériel (excepté le tableau).

Les méthodes calculo-thermiques (ou MCT)

Il s’agit de méthodes de contraceptions naturelles qui combinent un calcul de la période supposée fertile de la femme et de sa température, un autre marqueur de fertilité féminine. En effet autour de l’ovulation, la température monte de quelques dixièmes de degré et se maintient en plateau haut jusqu’aux prochaines règles. Ainsi un décalage de température (hors fièvre bien entendu et autres cas particuliers) confirmera une ovulation. La femme n’ovulant qu’à un moment précis de son cycle, d’autres ovulations ne seront possible en dehors de cette période. Les MCT associent donc un calcul théorique en fonction des montées de température et de la durée des cycles précédents. Si l’on résume, ce sont des sortes de méthode Ogino améliorées. (Contrairement à une idée reçu, Ogino ne correspond pas à la méthode des températures mais uniquement à des calculs sur le jour théorique de l’ovulation. Voilà pourquoi je dis du “Ogino amélioré”). 

Comment fonctionnent-t-elles ?

La femme doit simplement prendre sa température le matin au réveil avec un appareil. Il existe notamment le Laydy-Comp, le Cyclotest MyWay ou encore le Daysy. On peut aussi utiliser un thermomètre basal associé à une application, comme Natural Cycles ou Cyclotest mySense. La température se prend le plus souvent oralement, mais il est possible de la prendre en vaginal ou en rectal. En revanche, on ne peut pas faire des prises axillaires, par voie tympanique ou frontale. L’appareil, ou l’application, vous indiquera ensuite vos périodes infertiles et celle féconde

Petit bémol, ces appareils, ou ces applications, ont un coût plutôt élevé : 495€ pour le Lady-Comp, 300€ pour le Cyclotest et le Daysy, 9€ par mois pour l’application Natural Cycles.

Quelle fiabilité ?

Concernant la fiabilité de ces méthodes, seul Natural Cycles peut la garantir. En effet, il faut de gros moyens pour réaliser une étude d’efficacité et les autres MCT n’ont pas ces ressources. Ainsi Natural Cycles a un taux d’échec de 2% lorsqu’elle est correctement utilisé, soit pratiquement autant que la pilule.

Les autres appareils ont parfois été étudiés en interne. C’est le cas du Lady-Comp qui indique 99,3% de précision pour détecter les jours fertiles, mais qui ne peut pas officiellement parler d’efficacité contraceptive. Le Daysy, quant à lui, a également été étudié et publié dans le journal Reproductive Health, mais ce dernier l’a par la suite retiré. En effet, l’analyse n’avait pas été faite de manière suffisamment rigoureuse pour en conclure sur son efficacité réelle. Pour cette raison, je dirai que c’est le moins recommandable parmi les MCT.

On peut seulement supposer une fiabilité similaire des autres appareils à Natural Cycles car bien qu’il s’agisse des “mêmes” méthodes de contraception, leur algorithme reste secret et ne peuvent se comparer.

Si vous souhaitez avoir des rapports sexuels pendant la phase fertile, il faudra bien entendu vous assurer de la bonne utilisation de votre méthode barrière, tout comme pour la MOB.

L’avantage des ces contraceptions naturelles est leur simplicité d’utilisation. Vous n’avez qu’à prendre votre température le matin, l’outils ou l’appli fera le reste pour vous.

Les contraceptions naturelles les plus fiables : les méthodes symptothermiques

Comment fonctionnent-t-elles ?

Elles sont un mélange des deux contraceptions naturelles précédentes. La femme n’observe plus un, mais deux, voir trois signes de fertilité : le fluide cervical, la température basale et parfois en plus le col de l’utérus.

Le col évolue aussi au cours du cycle menstruel. Il remonte, devient plus mou et s’entre-ouvre à l’approche de l’ovulation. Avec un peu de pratique, les femmes arrivent à repérer ces changements en effectuant une autopalpation de leur col. Ce dernier signe de fertilité n’est pas obligatoire pour faire de la symptothermie et n’augmente pas sa fiabilité.

Comme pour la MOB, la femme devra noter ses signes dans un tableau (ou une appli) et interpréter ces différents symptômes de fécondité, selon des règles précises. (Concernant les appli, elles sont de plus en plus nombreuses et je recommande actuellement Read Your Body ou Moonly).

Du fait qu’il y ait un double, voir triple, contrôle pour déterminer la période fertile. Cela lui confère une très grande précision et donc la plus haute fiabilité parmi les contraceptions naturelles

Quelle fiabilité ?

De la même manière que les MCT, toutes les écoles symptothermiques n’ont pu réaliser une étude de fiabilité. Seules la symptothermie autrichienne de Rötzer (le fondateur de la symptothermie) et la symptothermie allemande (la méthode Sensiplan) l’ont faite.

Rötzer annonce un taux d’échec de 0,8% et Sensiplan de 0,4% dans leur utilisation parfaite. Les études Sensiplan montrent aussi l’efficacité avec l’utilisation du préservatif masculin pendant la période fertile. Le taux d’échec augmente légèrement (0.6%) mais n’est pas significativement plus élevé, pour décourager les couples à avoir des relations sexuelles protégées en période fertile.

Il faut noter tout de même, que comme pour la MOB, elles demandent un apprentissage. Ces chiffres ne correspondent donc pas à des femmes en autodidacte. Ce sont des femmes informées, qui ont suivi un protocole strict et rigoureux, pour apprendre correctement la méthode. En revanche, une fois apprise, cette contraception est facile à utiliser. Un peu comme lorsqu’on apprend à conduire, cela demande un effort dans les premiers temps, mais après un peu de pratique, c’est presque automatique.

Suivant les écoles symptothermiques, on peut retrouver aussi une empreinte catholique. La raison en est qu’elles ont été développées par cette communauté mais il existe également des symptothermies laïques, comme Eden Fertilité.
Leurs avantages sont leur haute fiabilité, comparable à celle de la pilule et leur coût faible (un simple thermomètre basal suffit).

Si vous souhaitez en savoir plus, voici une de mes vidéos qui traite le sujet. 

Une nouvelle qui fera bientôt son entrée officielle au sein des contraceptions naturelles

Une autre contraception 100% naturelle existe en réalité depuis une quarantaine d’année et pour une fois, elle est masculine ! Et une invention française en plus de ça… Il s’agit de la contraception thermique. Cette contraception consiste à faire remonter mécaniquement les testicules contre l’aine, afin qu’elles atteignent la température de plus ou moins 37°C. A ce niveau de chaleur, les testicules ne peuvent plus produire des spermatozoïdes féconds. Au départ, les utilisateurs de la méthode utilisaient un slip adapté pour faire remonter les testicules. Aujourd’hui, la méthode s’est modernisée et on utilise plutôt un anneau en silicone, appelé Andro-Switch. Dans cette volonté de modernisation, elle est actuellement en cours de certification et pourra bientôt attestée d’une efficacité réelle. On attend les résultats d’ici quelques années avec impatience ! Elle pourra alors officiellement entrer au sein des contraceptions naturelles (et fiables on espère !). 

Laquelle choisir parmi ces contraceptions naturelles ?

Afin de faire le choix qui vous correspond, il faut être au clair sur le point le plus important pour vous dans votre contraception. Si c’est la fiabilité, ça sera plutôt les méthodes symptothermiques, si c’est la simplicité les MCT, son coût, la MOB ou les symptothermies. Vous préférez maîtriser votre fertilité plutôt que de la contrôler, et êtes curieuses de votre corps ? Alors la MOB et les méthodes symptothermiques vous correspondront davantage. Si vous êtes plutôt gadget, les MCT seront plus adaptées.
Il faut aussi veiller à être éligible à l’utilisation de la méthode. Par exemple, si vous avez des cycles très irréguliers les MCT ne conviendront pas, si vous allaitez ou que vous êtes en péri-ménopause non plus. En revanche, les méthodes symptothermiques et la MOB s’adaptent aux variations de cycle.

Pour conclure, je dirai que la contraception parfaite n’existe pas. Chaque femme et chaque homme doit considérer les questions d’efficacité, d’absence d’innocuité, de coût et de facilité pour choisir la contraception qui leur convient. Cela demande de s’informer (et parfois même de se former) et de tester. C’est une étape à considérer si l’on souhaite se sentir à l’aise avec sa contraception. Et pour vous, quelle est votre contraception idéale ?

pour rappel, le plagiat est illicite et des contrôles sont faits régulièrement sur ces articles afin que la propriété intellectuelle de l’auteure soit respectée. 

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