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Physiologie,  Santé du cycle menstruel

Pourquoi il est normal que les jeunes filles aient des cycles irréguliers ?

Dès ses premières menstruations, la jeune fille apprend, notamment à l’école, qu’elles sont censées être régulières. Idéalement, ou plutôt officiellement, elles doivent durer 28 jours. Avec le nombre important d’applications existantes pour noter ses règles et ses symptômes du cycle, il n’est pas rare que les adolescentes notent leur rythmicité menstruelle. Seulement, elles sont forcées de constater d’une part, qu’elles ne durent pas forcément 28 jours et d’autre part, que leurs longueurs sont loin d’être identiques. 

Qu’appelle-t-on cycles irréguliers ? 

Si vous pensez qu’avoir des cycles réguliers correspond à avoir des cycles d’exactement la même durée, vous vous trompez. A la suite d’une conférence internationale de 35 experts sur le sujet, datant de 2007 , il a été décidé que “régulier” comprenait des variations de plus ou moins 2 à 20 jours. Lorsqu’il y a plus de 20 jours d’écart entre le cycle le plus long et le cycle le plus court, alors on peut les considérer irréguliers. C’est une vision beaucoup plus souple sur la rythmicité des femmes. Après tout, il s’agit ici d’êtres vivants et sensibles et non de robot. Il est donc normal qu’il y ait des fluctuations. Chez les adolescentes, c’est particulièrement vrai, car le système reproducteur se met en place. Il est, en quelque sorte, en apprentissage d’où ces fréquentes variations. 

Le mythe des 28 jours

Certaines femmes pensent qu’elles n’ont pas des cycles réguliers s’ils ne sont pas d’exactement 28 jours. Alors redisons le une fois encore ici : 28 jours n’est pas la norme, c’est une moyenne. Chaque femme est différente et donc chacune à son rythme. En médecine, les cycles sont considérés normaux dans leur longueur s’ils font entre 25 et 35 jours. Pour certains spécialistes, on les considère toujours normaux lorsqu’ils font seulement 21 jours et jusqu’à 40 jours chez les femmes adultes. En ce qui concerne les adolescentes, cette fourchette s’étend jusqu’à 45 jours, en restant toujours normale. Bref, si vous avez des cycles autour de 35 jours par exemple, cela peut correspondre à un rythme normal et sain pour vous. 

Le lien entre cycle et cerveau

Ce qui se passe en bas, n’est pas coupé de ce qui se passe en haut. Le cycle hormonal est géré par deux glandes : l’hypothalamus et l’hypophyse. Pour être plus précise, l’hypothalamus contrôle l’hypophyse qui contrôle les ovaires. Or, ces deux glandes se trouvent dans le cerveau. L’hypothalamus, lui, se situe dans le cerveau limbique, autrement dit, celui qui gère nos émotions. 

Mais quel est le rapport avec les cycles irréguliers ? 

Le fait que l’hypothalamus se trouve au milieu du cerveau limbique, signifie qu’il va être influencé par les émotions que traversent la femme. Concrètement, si la femme vit de fortes émotions de peur, d’inquiétude ou d’angoisse par exemple, son cycle va en être impacté. Comment ? Par un retard d’ovulation. Or, une ovulation tardive entraîne la plupart du temps un retard de règle (à condition que la phase lutéale soit de longueur suffisante). Le résultat en sera un cycle plus long et donc une variabilité du rythme menstruel

les émotions peuvent rendre les cycles irréguliers
Cela étant dit, pourquoi cela concerne-t-il plus particulièrement les adolescentes ?

Voyons ça dans le point suivant. 

Le développement du cerveau chez les adolescentes

La dopamine et la sérotonine, des messagers chimiques du cerveau, jouent un rôle important chez les adolescents au niveau de leur comportement. La dopamine influence le contrôle du mouvement, la réponse émotionnelle et la capacité de ressentir du plaisir et de la douleur. Or, ses niveaux diminuent pendant l’adolescence, entraînant des sautes d’humeur et des difficultés à réguler les émotions.

La sérotonine, elle, joue un rôle important dans les altérations de l’humeur, l’anxiété, le contrôle des impulsions et l’excitation. Ses niveaux diminuent également pendant l’adolescence, ce qui est associé à une diminution du contrôle des impulsions.

En bref, les adolescents vivent leurs émotions de manière plus intense que les adultes et peuvent avoir une plus grande difficulté à les gérer. Or, Comme on vient de le voir précédemment, la rythmicité du cycle est directement influencée par les émotions. Ceci explique en partie pourquoi les adolescentes ont tendance à avoir des cycles plus irréguliers que les femmes adultes. 

Le stress chez les étudiantes et son impact sur leurs cycles

Une étude réalisée sur 738 étudiantes en Arabie Saoudite a mis en évidence un lien significatif entre le stress perçu élevé et les troubles menstruels, dont l’irrégularité des cycles. Dans l’étude il ne s’agit déjà plus vraiment d’adolescentes puisqu’elles sont âgées de 18 à 25 ans. Mais en revanche, cela illustre le lien entre stress et cycle.

Les adolescentes sont, du moins pour les pays dit « développés », scolarisées dans leur grande majorité. Or, il n’est pas rare qu’au nombre d’évaluations, de devoirs et autres qu’elles vivent un stress important lié à leur scolarité. Cela dépend bien sûr du système éducatif dans lesquelles elles se trouvent mais cette hypothèse est toutefois plausible. 

Vous êtes adolescentes et vous avez des cycles irréguliers, que faire ?

Premièrement, il faut vérifier que vous ne vous trouvez pas dans les situations citées plus haut : stress important ? Difficulté à gérer ses émotions ? 

A cela bien sûr, il faut ajouter l’hygiène de vie : faites-vous du sport ? Beaucoup ? Pas du tout ? Mangez-vous de façon équilibrée ? Dormez-vous suffisamment ? Etc. 

Une fois ces conditions écartées, les cycles irréguliers restent normaux en tout cas la première année qui suit les premières règles. A la suite de ça, ils sont censés retrouver une plus grande régularité (mais n’oublions pas qu’il peut y avoir jusqu’à 20 jours d’écart !). En revanche, s’ils sont constamment très irréguliers deux ans après les premières ménarches et sans explication alors il peut être pertinent de faire des examens complémentaires auprès de votre gynécologue.

Notons cependant, que la pilule ou autre contraceptif hormonal, ne régularise pas les cycles. Ils en créent un artificiel. Autrement dit, lorsque vous arrêtez le contraceptif, les problèmes, s’il y en a, reviennent.

 

Pour rappel, le plagiat est illicite et des contrôles sont faits régulièrement sur ces articles afin que la propriété intellectuelle de l’auteure soit respectée. 

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