Femme entourée de plantes utilisées en contraception naturelle

Contraception naturelle : les plantes sont-elles efficaces ?

💡Tu cherches une méthode de contraception naturelle, sans effet secondaire ? Qui respecte ta santé et ton corps ? Et si les plantes pouvaient t’aider à éviter une grossesse naturellement ?

👉Depuis l’Antiquité, certaines plantes sont utilisées comme méthodes contraceptives naturelles. Mais sont-elles vraiment efficaces ? Et surtout, sont-elles sans danger ?

🌿Dans cet article, on fait le point sur les plantes contraceptives : entre croyances anciennes et réalité scientifique, démêlons ensemble le vrai du faux.

Les méthodes de contraception naturelle à base de plantes

1. Existe-t-il une pilule contraceptive naturelle ?

En 2017, une innovation scientifique à base de 2 principes actif végétaux (la pristimérine et le lupéol) promettait l’avenir d’une pilule végétale… pour les hommes ! Ces deux composés naturels empêcheraient le spermatozoïde de se fixer à l’ovocyte (futur ovule) en bloquant une protéine clé (le récepteur Hyaluronidase-B). Les résultats étaient prometteurs in vitro, mais les effets n’ont jamais été validés in vivo (chez l’humain). Les recherches semblent aujourd’hui abandonnées.

Et côté féminin, certaines plantes ont aussi suscité de l’intérêt pour une contraception naturelle.
Le Lithospermum ruderale, utilisé traditionnellement par les indiennes Shoshones d’Amérique du Nord, en est un exemple. Elles préparaient une infusion froide de ses racines, à boire quotidiennement pendant six mois, dans le but de provoquer une stérilité durable. Cette plante contient de l’acide lithospermique, qui pourrait agir sur l’hypophyse en bloquant la production d’hormones sexuelles. Mais là encore, l’efficacité contraceptive n’a jamais été prouvée scientifiquement ni validée par des essais cliniques.

Photo de Lithospermum ruderale, plus communément appelé le Grémil.

Plante de grémil utilisée historiquement dans la contraception naturelle, photographiée en gros plan avec ses fleurs jaunes.

2. Le citron comme spermicide : mythe ou danger ?

Le jus de citron étant très acide, il aurait la capacité de détruire les spermatozoïdes, si celui-ci est rapidement mis en contact avec le sperme après un rapport. Autrement dit, il pourrait théoriquement être utilisé comme spermicide naturelle. Cela a même été testé in vitro, c’est-à-dire en laboratoire, mais aucune étude clinique n’a validé son efficacité comme contraception.

Mais cette pratique, bien que naturelle en apparence, est dangereuse pour la santé intime. L’acidité du citron déséquilibre la flore vaginale et peut provoquer des brûlures ou favoriser des infections. De plus aucun test scientifique sérieux n’a validé son efficacité en tant que spermicide naturel.

📝 En résumé : le citron n’est ni une méthode contraceptive efficace, ni sans danger.

3. Un autre spermicide naturel en cours de développement

Et si un gel contraceptif sans hormones devenait une alternative naturelle aux méthodes classiques ?
C’est le pari d’une équipe de chercheurs qui travaille sur un gel à base de chitosan, une substance d’origine naturelle issue de la chitine (qu’on retrouve dans les coquilles de crustacés).

Ce gel n’est pas une plante, ni tout à fait un spermicide… Il agit en modifiant la structure du mucus cervical, créant une barrière physique qui bloque la progression des spermatozoïdes mais ne les détruit pas directement. Ils sont détruits ensuite naturellement par l’acidité vaginale.

👉 L’objectif : offrir une contraception locale, non hormonale, potentiellement réversible et sans effet secondaire systémique.
Les résultats sont encore en phase de développement, mais cette piste pourrait à l’avenir élargir les options de contraception naturelle, notamment pour celles qui ne souhaitent ni hormones, ni dispositifs invasifs.

4. Existe-t-il une contraception d’urgence naturelle ?

Quand un rapport à risque a eu lieu, on peut être tenté·e de se tourner vers des plantes dites « contraceptives d’urgence ». Mais qu’en est-il réellement ?

Depuis des siècles, certaines plantes sont utilisées dans les traditions populaires pour tenter d’éviter une grossesse après un rapport. On les appelle souvent plantes emménagogues, car elles stimuleraient l’arrivée des règles — parfois dans l’espoir d’interrompre un début de grossesse.

Parmi elles, on retrouve notamment :

  • Les graines de carotte sauvage (Daucus carota) : utilisées traditionnellement en infusion ou à mâcher après un rapport. Certaines études animales évoquent un effet anti-implantatoire, mais rien n’est prouvé scientifiquement chez l’espèce humaine.
  • Le persil : utilisé en infusion ou en application vaginale dans certaines cultures. Il stimulerait l’utérus, mais peut aussi provoquer des irritations ou contractions douloureuses.
  • Le poivre d’eau : riche en rutine, un flavonoïde qui aurait été utilisé en Europe comme emménagogue. Mais la plante est potentiellement toxique et peut provoquer des troubles circulatoires.
  • La menthe pouliot, la tanaisie, ou encore le gingembre à forte dose : traditionnellement utilisées pour faire revenir les règles. Elles peuvent provoquer des contractions utérines, mais avec un risque élevé de toxicité, surtout pour la menthe pouliot et la tanaisie.
Dessins botaniques de la menthe pouliot, du persil et de la tanaisie, trois plantes traditionnellement utilisées pour la contraception naturelle

⚠️ Important : une plante dite « abortive » agit souvent par toxicité sur l’embryon ou l’utérus, ce qui signifie qu’elle peut également être dangereuse pour la santé de la femme.

📝 En résumé : il n’existe aucune contraception d’urgence naturelle fiable et sans danger à ce jour.
Mieux vaut se tourner vers les solutions conventionnelles comme la pilule du lendemain ou la pose d’un stérilet au cuivre dans les 5 jours après le rapport à risque. Tu pourras toujours envisager ensuite une méthode naturelle efficace à long terme, (car oui ça existe et j’y viens), pour mieux anticiper les rapports à risque.

Peut-on faire confiance aux plantes pour éviter une grossesse ?

La réponse courte est : non.

À ce jour, aucune étude clinique sérieuse n’a prouvé l’efficacité contraceptive des plantes ni leur innocuité. Même si certaines plantes ont été utilisées traditionnellement, cela ne signifie pas qu’elles sont fiables ou sans risque.

👉 Autre problème : la variabilité des principes actifs.
Leur concentration dépend de nombreux facteurs : la variété de la plante, la qualité du sol, le climat, la méthode de récolte ou de préparation… Il est donc impossible de garantir une dose efficace et constante, contrairement à une pilule standardisée ou à une méthode validée.

⚠️ L’automédication à base de plantes peut même être dangereuse pour la santé, notamment lorsqu’on cherche à interrompre une potentielle grossesse.

Heureusement, il existe aujourd’hui des alternatives naturelles fiables, non hormonales et scientifiquement encadrées, comme la méthode symptothermique.

La symptothermie : une vraie alternative naturelle et fiable

La méthode symptothermique est aujourd’hui l’alternative la plus fiable et documentée parmi les contraceptions naturelles.

Cette méthode consiste à observer tes biomarqueurs de fertilité afin d’identifier tes phases fertiles et infertiles. Elle repose sur la physiologie naturelle du cycle féminin.

🔎 Quelle est son efficacité ?
La symptothermie a un taux d’échec pratique de seulement 2 %, selon les données de l’OMS. A titre de comparaison, la pilule contraceptive est à 7 % d’échec pratique.

🤔 Mais alors, comment ça marche ?
Une femme ne peut pas tomber enceinte n’importe quand dans son cycle. Il n’existe qu’environ une dizaine de jours fertiles par cycle.
Il suffit donc de savoir repérer ces jours pour éviter naturellement une grossesse.

Tu apprendras à observer et à interpréter :

  • La glaire cervicale : cette sécrétion naturelle change d’aspect selon ta période du cycle. Elle nourrit et guide les spermatozoïdes.
  • La température basale : prise au réveil, elle augmente après l’ovulation grâce à la progestérone.
  • Le col de l’utérus : sa position, texture et ouverture varient selon les phases du cycle.

💡 Tu peux ensuite adapter tes rapports :

  • Rapports non protégés pendant la phase infertile
  • Préservatif ou abstinence pendant la période fertile

 

En résumé :
La symptothermie est 100 % naturelle, plus fiable que la pilule en pratique, et t’apporte une connaissance précieuse de ton corps.
Elle représente une solution bien plus sérieuse que les plantes contraceptives et n’a aucun effet secondaire.

👉 Tu veux en savoir plus ? Lis mon guide complet sur la symptothermie.

Les autres solutions contraceptives naturelles

Si tu cherches une méthode naturelle sans hormones, il existe plusieurs options… La méthode d’ovulation Billing (MOB), par exemple, repose uniquement sur l’observation de la glaire cervicale pour déterminer les périodes fertiles. L’application Natural Cycle, elle, ne prend en compte que la température basale. Côté masculin, il y a aussi l’AndroSwitch, un anneau qui altère la production des spermatozoïdes, en augmentant naturellement la chaleur des testicules. 

⚠️  Mais ces solutions sont soit moins fiables que la symptothermie, soit pas encore validées scientifiquement :

  • La MOB a un taux d’échec de 23%, d’après l’OMS
  • Natural Cycle est à 7% d’échec
  • L’AndroSwitch est en cours de certification mais aucune fiabilité n’est à ce jour officiellement validée.

En attendant, la symptothermie est aujourd’hui la seule contraception naturelle efficace, reconnue et sans risque pour la santé.
Elle est utilisée et validée scientifiquement depuis plus de 50 ans.
Mais pour être vraiment efficace, elle nécessite au départ un apprentissage rigoureux.

🎯 C’est pourquoi je propose un accompagnement personnalisé sur 6 cycles :

  • Pour t’aider à éviter les erreurs de débutante
  • Pour pouvoir poser toutes tes questions à chaque étape
  • Et pour garantir la fiabilité maximale de la méthode, adaptée à ton rythme de vie.

👉 Prête à apprendre à te connaître et à reprendre le pouvoir sur ta fertilité ?

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